MARDI 22 JUIN ! OUVERTURE !
* 17 h 30 : Ouverture de l'événement : vernissage des installations et visite de l’exposition en présence des artistes.
Installation Essaim par Félix Blume, installation Skotopoiesis par Špela Petrič, sculpture Brèches mécaniques par Luce Moreau, vidéo Sous réserve de par Léna Hiriartborde, sculptures par Alexandre Chanoine.
* 19 h 30 : Performance sonore et activation des sculptures par Alexandre Chanoine avec Félix Blume
* 21 h : Codex Amphibia (Phonotaxis) Concert de Thomas Tilly suivi de l’intervention Codex amphibia : composer sur un fil.
MERCREDI 23 JUIN
* 14 h : Aquatocene Performance sonore de Robertina Šebjanič suivie d’une discussion publique en présence des scientifiques Christian Tamburini, Thierry Perez et Delphine Thibault.
* 15 h 30 : Une voix parcourt le Rhône Performance sonore par Julie Rousse suivie d’une rencontre avec l’artiste.
* 17 h 30 : Visite de l’exposition en présence des artistes
* 20 h : Projection du film Paparuda et de Southwind par Maxime Berthou et Mark Požlep
* 21 h : Rencontre/Conférence avec Maxime Berthou à propos de ses travaux récents
* dégustation de moonshine du projet Southwind + DJ set de La Sirocco
JEUDI 24 JUIN
* 17 h 30 : Visite de l’exposition en présence des artistes
* 19 h : Rencontre/Conférence avec Félix Blume
* 21 h : Lecture/Performance de poésie sonore Tutoriel Biohardcore par Antoine Boute
* 21 h 30 : PREMIÈRE Projection du film Méraki par Voogt
VENDREDI 25 JUIN
* 17 h 30 : Visite de l’exposition en présence des artistes
* 18 h 30 : Rencontre/conférence avec Špela Petrič
* 20 h 30 : Projection du film The Fountain par The Wa et Olabo
* 21 h 30 : Rencontre/Conférence avec The Wa
+ programmation de vidéos ‘The Wa, Olabo & Friends’
SAMEDI 26 JUIN
* 15 h : Invitation aux éditions Wild project
* 16 h 30 : Projection des films The Fish par Jonathas de Andrade et Curupira par Félix Blume
* 18 h : Visite de l’exposition en présence des artistes
* 18 h 30 : Performance RDV à la source par Léna Hiriartborde
* 20 h 30 // Concerts // Zar Electrik + Postcoïtum
1979
Les Ateliers Jeanne Barret
DDA Contemporary Art
M2F Créations|Lab GAMERZ
OTTO-Prod
présentent
Métaboles
DU 22 AU 26 JUIN 2021
À JEANNE BARRET, MARSEILLE
Avec : Alexandre Chanoine | Antoine Boute | Félix Blume | Jonathas de Andrade | Julie Rousse | Léna Hiriartborde | Luce Moreau | Maxime Berthou & Mark Požlep | Robertina Šebjanič | Špela Petrič | The WA & Olabo | Thomas Tilly | Voogt - Madely Schott & Phabrice Petitdemange | Wild Project éditions | Postcoïtum | Zar Electrik | La Sirocco
Préambule :
En cette ère de déséquilibre sanitaire et de cloisonnement des relations au monde (inter-humaines comme inter-espèces), les questionnements écologiques en tant qu’étude des interactions des êtres vivants entre eux et avec leur milieu s’imposent comme primordiaux. Ils mettent en avant les réflexions théoriques et recherches plastiques d’une communauté étendue de chercheurs et d’artistes partant du constat que notre société contemporaine, construite par une humanité évoluant dans l’illusion de progrès, s’est peu à peu aliénée du reste du monde vivant.
Notre proposition curatoriale réunie sous le titre Métaboles (changements, transitions) forme une sélection de projets pour la plupart inédits proposant des réflexions dans les domaines des relations entre l’humain et son environnement naturel, autour des notions de soutenabilité, de résilience et des effets du capitalocène sur les autres êtres vivants.
Intentions curatoriales :
La proposition curatoriale Métaboles forme une approche des problématiques induites par la séparation des notions de nature et de société qui a une répercussion directe sur les échanges métaboliques entre l’homme et son environnement ; l’épanouissement de la vie et son mouvement cyclique s’en trouvent comme stoppés nets, créant un déséquilibre du vivant.
Comment les artistes se sont-ils emparés de ce constat et quelles sont leurs postures face à l’urgence de décoloniser la nature?
D’un point de vue élargi, différentes formes d’imperméabilités déletères isolent l’humain de son écosystème et perturbent sa relation biologique et spirituelle à la nature comme milieu, et plus essentiellement en tant qu’entité l’englobant. L’évolution symbiotique de l’homme avec sa technologie au fil des siècles derniers peut apparaître comme un facteur sensitivement aliénant, au même titre que la bétonisation, la pétrochimie, ou la virtualité lui imposent un environnement matriciel alternatif.
Animal inadapté au nouveau monde qu’il s’est aménagé, l’humain est augmenté d’outils comme autant d’extensions de ses instincts ; il résiste ici au déterminisme biotechnologique, questionne l’altérité, recherche la porosité et l’empathie jusqu’au ‘délire métabolique’ le faisant enfin se sentir
plante,
pierre,
eau
Contexte :
Les installations, vidéos et performances présentées sont pour certaines des créations originales diffusées pour la première fois. Elles sont portées par l’écosystème de production engagée formé des quatre associations : 1979, DDA Contemporary Art, M2F Créations / Lab GAMERZ et Otto-Prod sur place à Marseille et en région.
Accueillie dans le quartier périphérique des Crottes - Bougainville à Marseille, Métaboles est l’une des premières programmations artistiques des Ateliers Jeanne Barret. Anciennement huilerie puis entrepôt, le bâtiment s’inscrit dans une zone dont l’histoire industrielle et ouvrière mène les membres de Jeanne Barret vers une réflexion écologique et sociale.
Métaboles s’inscrit naturellement dans la thématique du vivant, mise à l’honneur par le Congrès Mondial de la Nature UICN (accueilli par Marseille en 2021) et les nombreuses actions culturelles de la ville qui l’accompagnent.
L’entrée est à prix libre et le public sera accueilli dans le respect des règles sanitaires en vigueur et avec une jauge limitée sur place.
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Le fleuve est personnifié et elle l’ausculte, le fleuve est une voie qu’ils empruntent pour collecter les grains de maïs transgéniques de l’ère anthropocène, de son outil il regarde les hommes du fleuve atteindre le poisson et l’étreindre vers la mort ; elle trace les territoires sonores subaquatiques envahis par le bruit des machines, il recense celui phénoménal de grenouilles amoureuses et rassemblées là avec lui, ils ôtent de la mer son manteau de plastique qu’ils enfilent pour célébrer un dieu, peut-être ce même monstre chimérique sifflant dans les bambous qu’il a placés dans les vagues afin de parler aux enfants du rivage ; il écoute aussi une à une les abeilles d’une oreille numérique recomposant l’essaim, abeilles invitées à habiter un nid aux formes naturelles et au fond mécanique qu’elle a installé là, dans un coin de béton caché ; dans le béton le trou est un puits qu’elle sonde et l’eau, malade, parle ;
sur la bouteille l’adresse du géant propriétaire de l’Eau les pousse au cambriolage, et pour boire l’eau la mer et le désert sont traversés et de leurs mains creusées ; il se questionne : l’eau est-elle propriété, est-elle nuage ou est-elle la bouche ouverte à la pluie qu’il contient et déverse ? Elle nous confie que l’eau lui a dit : dans pas si longtemps, l’Homme outillé fera la paix au bois et tout ira bien mieux.
Alexandre Chanoine fabrique des objets avec des pierres, à la fois sculptures, jouets et instruments. Il les manipule, les bouscule, les faits sonner en explorant les puissances de gestes primitifs, prémices d’érosion.
Convoquant des temporalités qui dépassent de loin celles des humains et par delà toute catégorisation de ses gestes et œuvres, Alexandre Chanoine creuse un sillon aussi sensible que singulier, où l’infiniment vieux nous fait entendre l’infiniment beau.
Sculptures, performance sonore, 2021
« Cette recherche a commencé en 2010, lorsque j’ai découvert le grainage des pierres dans l’atelier de lithographie des beaux arts de Nantes. Cette opération consiste à aplanir la surface de la pierre lithographique.
Pour cela, on utilise deux pierres lithographiques que l’on ponce l’une sur l’autre à l’aide de sable fin et d’eau. Cette action peut prendre plusieurs heures selon l’état des pierres.
C’est dans cet atelier que j’ai découvert le son que pouvaient produire les pierres. Je les utilisais déjà dans mon travail, pour leur présence intemporelle et leurs formes sculptées par les éléments.
Elles avaient pour moi le potentiel de mettre une distance certaine.
De pouvoir nous faire douter.
La découverte du son produit par les pierres, m’a permis d’ouvrir ma pratique de la sculpture.
Dorénavant, mes sculptures seront des instruments, des outils, ils me permettront de jouer. L’œuvre n’est plus un aboutissement, mais un médium pour jouer dans le présent, dans l’espace.
J’aime l’idée d’œuvres qui servent à œuvrer.
Ce qui m’intéresse, c’est la perméabilité qu’il y a entre les “outils” que je fabrique et les gestes que je découvre en les manipulant. Souvent, ces découvertes modifient les objets, puis les gestes s’affinent ou se transforment.
C’est avec ces interactions que mes objets se dessinent.
J’aime l’idée de cheminer sans objectif(s), de prêter l’oreille et la main à ce qui n’a pas de nom.
Bricoler quelque chose qui ne soit pas de parole, de raison, qui ne veut rien dire (pas de vouloir dire.)
Je me sers des pierres comme outil de relativité.
Elles sont prises dans une échelle de temps qui nous dépasse et jouer avec elles c’est aussi jouer avec l’idée qu’on se fait du temps, avec notre rapport au monde. Dans mes performances, j’use de gestes répétitifs simples comme pousser/tirer, tourner, balancer...
Mes objets servent à donner suffisamment de corps au son pour que l’on puisse éprouver quelque chose de l’ordre de l’érosion.
© Stephane De Groef, Antoine Boute, et Adrien Herda
Antoine Boute
Antoine Boute est un écrivain et poète sonore belge né à Bruxelles en 1978. Il vit actuellement à Tervuren (Belgique), presque dans le forêt. Il explore les impacts entre corps, langue et voix selon divers supports et moyens (papier, internet, scène) et aime collaborer avec d’autres auteurs et artistes (Ariane Bart, Lucille Calmel, Mylène Lauzon, Charles Pennequin, Bertrand Laverdure, Sebastien Biset, Sebastien Lacomblez, Jean DL, Mauro Pawlowski, Agnès Palier…). Il participe à l’Armée noire depuis ses débuts en 2007. Sa pratique repose fondamentalement sur le langage, ses limites et ses détournements. Son œuvre est un jeu constamment reformulé, absurde, inquiétant et amusant, auquel il convie qui souhaite y participer.
« Sous ses airs faussement foutraques, son travail est en fait une partie fine de gai savoir, où l’expérimental, à la fois magnifié et moqué, connaît des développements inattendus, où la mécanique du loufoque vient doubler une autre mécanique, qu’on osera qualifier de schizo-analytique » écrit Christophe Claro.
Révolution Biohardcore
Performance de poésie sonore, 2021
Lecture publique d’extraits des livres “Opérations biohardcores” (Auteur : Antoine Boute, éditions les petits matins, 2017) et “Manuel de civilité biohardcore” (Auteurs : Antoine Boute, Adrien Herda, Stéphane de Groff, éditions Tusitala)
Inventant des agencements esthético-politiques qui font voler en éclats la littérature en batterie, bouturant le texte et l’image jusqu’à produire une économie du signe qui excède le plan de l’économie, Manuel de civilité biohardcore libère une anti-pédagogie de l’ensauvagement qui plante des fleurs, des champs d’orties sur le chaos. Co-édité par l’éditeur FRMK (dont nous saluons encore une fois la fabuleuse ligne éditoriale, inventive, poétique et incendiaire) et par Tusitala, l’ouvrage trans-graphique inouï concocté par Antoine Boute, Stéphane de Groef et Adrien Herda lance une machine de guerre contre un monde avachi dans l’apocalypse high-tech.
La face du monde
ne nous plaît pas.
Le monde contemporain
dans sa face tangible
ne ressemble plus du
tout assez
à
une forêt
ce qui est triste,
car nous croyons
au paradigme de la forêt
Sources : Le Carnet et les Instants
Félix Blume (France, 1984) est artiste sonore et ingénieur du son. Il vit actuellement entre le Mexique, le Brésil et la France.
Il façonne le son comme une matière pour créer ses pièces sonores, ses vidéos, ses actions ou installations. Son travail, centré sur l’écoute, nous invite à transformer notre perception de l’environnement. Il utilise l’espace public tant comme lieu d’expérimentation que comme lieu de présentation de ses projets, effectués souvent en collaboration avec des groupes de personnes. Il est intéressé par les mythes et l’interprétation contemporaine que l’on peut en faire, par le dialogue entre les humains et le contexte – naturel ou urbain – qu’ils habitent, par ce que les voix nous racontent, au-delà des mots.
Ses pièces sonores ont été diffusées par des radios du monde entier. Il a reçu le prix du “Paysage sonore” pour sa pièce vidéo-sonore Curupira, bête des bois (2018) et le prix “Pierre Schaeffer” pour son travail Les Cris de Mexico (2015) au festival Phonurgia Nova Awards.
Il a participé à de nombreux festivals et expositions tels que LOOP Barcelona (2015), CCCB Barcelona (2015), Tsonami Arte Sonoro Chile (2015, 2018), Fonoteca Nacional Mexico (2016), Ex Teresa Mexico (2016, 2018), CENTEX Chile (2017), CTM Berlin (2017), Belluard Festival (2018), Arts Santa Monica Barcelona (2018), la Biennale de Thaïlande (2018) et la Berlinale (2019) entre autres.
Essaim
Résidence de création et installation sonore réalisée in-situ, 2021
Un essaim d’abeilles se compose de dizaines de milliers d’individus. Qu’il s’agisse d’une ruche ou d’un essaim en plein vol, le son est bien identifiable. Si on a tendance à penser l’essaim dans son ensemble, ce nouveau projet de Félix Blume propose de faire entendre l’individualité de chacun des êtres singuliers qui le compose, au travers d’enregistrements isolés de différentes abeilles. L’installation se composera de centaines de petits dispositifs sonores, composés d’un reproducteur et d’une enceinte, diffusant chacun le son individuel d’une abeille.
Conception d’un studio d’enregistrement individuel pour abeille :
La conception du dispositif d’enregistrement est une étape cruciale du projet “Essaim”, tant sur le plan technique et acoustique que dans sa relation aux abeilles. Si les studios d’enregistrement sont d’habitude pensés pour enregistrer de la musique ou des voix dans un espace maîtrisé, un studio de captation sonore pour insectes nécessite quelques adaptations. Il permettra l’enregistrement d’un niveau sonore très faible (comme le battement des ailes d’une abeille) grâce à un haut niveau d’isolement acoustique et à un microphone de précision.
Le studio est conçu sur la base d’échanges avec différents apiculteurs. Il prendra la forme d’une ruche adaptée, intégrant une fine couche de terre plantée de fleurs. Le micro sera placé au centre du dispositif. Certaines des parois seront couvertes d’un traitement acoustique afin d’éviter d’éventuelles résonances. Le tout sera disposé à proximité de la sortie d’une ruche et permettra l’entrée des abeilles via un tube, permettant de n’enregistrer que les abeilles qui sortent de la ruche, et d’éviter le retour d’abeilles déjà enregistrées. Une abeille sera ainsi isolée de son plein gré pendant quelques minutes, invitée à butiner les fleurs à l’intérieur du studio. À la sortie, c’est une trappe plus grande qui s’ouvre, laissant sortir l’ouvrière après sa séance d’enregistrement.
Curupira, bête des bois
Vidéo couleurs sonore, 35 min., 2019
Au cœur de l’Amazonie, les habitants de Tauary nous invitent à écouter les sons de leur forêt, avec ses oiseaux et ses animaux. Certains sons étranges apparaissent pourtant : une créature rôde entre les arbres. Parmi ceux qui l’ont déjà entendue, très peu l’ont vue, et ceux qui l’ont rencontrée n’en sont jamais revenus. Elle charme, elle enchante, elle rend fou, elle emmène les gens, elle les pousse à se perdre : chacun la raconte à sa manière et tente de décrypter ses appels. Curupira, bête des bois nous emmène à la recherche de cet être : une réflexion sur les mythes et sur leur place dans le monde contemporain, un thriller sonore en pleine jungle.
Jonathas de Andrade est né en 1982 à Maceió, au Brésil. Il vit et travaille dans le nord-est du Brésil à Recife, une ville côtière riche en contrastes, où d’anciens bâtiments coloniaux se nichent au milieu de gratte-ciel modernes et où l’échec de l’utopie moderniste tropicale est une réalité tangible. C’est autour de l’anthropologie, de la pédagogie, de la politique et de la morale que l’artiste poursuit ses recherches pour raconter les paradoxes de la culture moderniste.
De Andrade utilise la photographie, l’installation et la vidéo pour explorer la mémoire collective et l’histoire, en utilisant des stratégies qui mélangent fiction et réalité. Il collectionne et catalogue des images, des textes, des histoires de vie et du matériel sur l’architecture pour recomposer un récit personnel du passé.
«Je plonge dans ce champ de souvenirs», explique l’artiste. «C’est un passé avec lequel je n’ai aucune intimité, vu comme un territoire, le lieu de reconstitution d’une sorte d’amnésie, un coup de pinceau souvent violent entre aujourd’hui et hier. Ne pas être touché par cela, c’est ce qui me permet de retravailler la nature de ces imaginaires. L’art m’aide à aborder et à répondre à ce qui me provoque. Cela m’aide également à expérimenter plus d’intégrité au passage». [1]
[1] https://www.galleriacontinua.com/artists/jonathas-de-andrade-20/biography
O peixe [Le poisson]
Film 16 mm transféré en vidéo 2 K, son 5.1, couleur ; 38 min. , 2016
La vidéo de De Andrade, « O peixe [The Fish] » (2016), emprunte le style des films ethnographiques que les anthropologues réalisent pour enregistrer les cultures et les traditions qu’ils étudient. Dans une série de vignettes tournées sur film 16 mm, nous assistons à ce qui semble être un rituel intime chez les pêcheurs d’un village côtier du nord-est du Brésil. La caméra de De Andrade suit les pêcheurs individuellement pendant qu’ils attrapent puis tiennent leur proie contre leur poitrine. Alternant expressions de domination et d’empathie, les pêcheurs embrassent avec force, mais tendrement chaque poisson jusqu’à ce qu’il cesse de respirer. Le geste qui apparaît ici comme un rituel est pourtant celui que l’artiste a inventé, comme pour pousser un portrait volontairement exotisant aux limites de la plausibilité. Alors que les sujets ostensibles de « O peixe » sont les poissons et les pêcheurs représentés, l’absence de langage et de texte dans le film génère une ambiguïté poignante et invite à une gamme d’interprétations : on pourrait ressentir de l’empathie et du chagrin en étant témoin de la mort, ou encouragé par une expression de solidarité avec le monde naturel, ou captivé par la sensualité particulière de ce rite animiste. Sous ces réponses, cependant, se cache une compréhension que ce geste déguise la violence en bienveillance et suggère une symétrie entre le pouvoir que les humains exercent sur d’autres formes de vie et le pouvoir qu’ils exercent les uns sur les autres.
Née à Paris en 1979.
Compositrice électroacoustique, artiste et performeuse sonore, Julie Rousse est une phonographe passionnée constamment à la recherche de nouvelles matières sonores, explorant le monde avec ses enregistreurs traditionnels ou capteurs expérimentaux, dans des contextes choisis, urbains, naturels ou industriels.
Dans sa pratique de l’improvisation, elle fouille la matière brute - intrusion dans le détail - à la recherche de textures et de rythmes, et développe des univers poétiques à l’aide d’une plateforme numérique de traitement du son en temps-réel.
Son travail de composition électroacoustique est à la recherche d’une relation entre Auditeur, écologie et l’espace du Rêve. Créant des univers fourmillants, elle compose des pièces destinées à être déployées dans des installations sonores immersives et in-situ.
Depuis 2001, elle a joué dans de nombreux lieux, festivals et évènements, lors de performances, en solo ou en collaboration, dans des lieux et évènements nationaux et internationaux, consacrés à la musique contemporaine, à l’art numérique et à l’expérimentation artistique.
En 2015, Lauréate du programme Hors Les Murs (Institut Français / Musique de Création), elle effectue une recherche dans une communauté Mapuche du sud du Chili, sur le rapport qu’entretiennent les autochtones avec la Nature dans les rituels. En 2018, avec EXO, elle se tournait vers le ciel dans un projet Art-Science en collaboration avec l’artiste Félicie d’Estienne d’Orves, afin de composer une œuvre multiphonique pour 101 objets célestes.
Son dernier projet Métamorphoses est une recherche sur les éléments qui composent la voix du fleuve - de sa source dans le Glacier au Delta en Camargue, dans sa multitude animale, naturelle et anthropique : le fleuve, une entité vivante dont le chant complexe est multiple.
Depuis 2018 elle est basée à Marseille et en 2020, elle intègre le collectif Jeanne Barret en tant qu’artiste associée.
Une VOIX parcourt le Rhône
Performance sonore, 2021
Une voix parcourt le Rhône est une performance sonore pour 4 haut-parleurs.
Depuis 2019, Julie Rousse s’est tournée vers le Rhône et explore ce fleuve massif avec ses microphones, hydrophones et autres capteurs. Elle s’intéresse particulièrement au statut d’entité vivante récemment acquis par des fleuves, tel que le Whanganui en Nouvelle-Zélande : Je suis le fleuve et le fleuve est moi.
Avec la volonté d’immerger les auditeurs au sein du biotope du Rhône, ce fleuve géant à la taille de deux pays, Julie Rousse propose de considérer le fleuve comme un être vivant. Personnifié sans être anthropomorphe, le Rhône est présent sous la forme d’une multitude à l’intrication complexe et organique, hybride et sculpturale - prenant voix, faisant corps.
Dans cette performance sonore se superposent, s’entremêlent et se répondent les différentes strates des sons enregistrés sur le Rhône, à la manière d’une fresque où se croisent enregistrements stéréo, captations expérimentales, prise de paroles, ondulations électroniques de la matière de l’eau et du vivant.
Léna Hiriartborde est diplômée de la Haute École des Arts du Rhin à Strasbourg en 2015, dans le groupe de recherche Arts Hors Formats orienté vers la performance et lʼart digital. Durant son cursus, elle construit des échanges avec le circuit indépendant de Valparaiso (Chili), où elle expose dans différentes galeries (Umbral, Casa Nekoe, 2013 ; Control Remoto, Worm Gallery, 2016…).
Se questionnant sur les rapports qu’entretiennent les peuples de traditions animistes à leur environnement, elle voyage ensuite en Inde, puis en Amazonie colombienne. Elle réside actuellement entre Marseille, où elle s’investit dans le lieu artistique autogéré de La Déviation (Potlatch, 2018), et l’arrière pays de Grasse, où elle participe à l’activité dʼune ferme de plantes médicinales. Elle vit là-bas ses passions pour la connaissance des règnes plus qu’humain qui nourrissent sa pratique.
Après avoir développé toutes sortes de tactiques invitant à une plus grande attention aux espaces et à leurs subtilités, Hiriartborde oriente depuis 2017 sa pratique vers les questions dʼinterdépendance et de collaboration interespèces.
Ses travaux se présentent sous des formes hybrides, mêlant performance, photographie, écriture, installation, pièces sonores et vidéos, entre lesquels se glissent souvent un brin dʼhumour et dʼautodérision.
Sous Réserve De
Installation vidéo, 6 min., 2018
Bajo Putumayo, Colombie
Sous réserve de voir où vont les confettis. Sous réserve qu’elles acceptent ma donation à leur entreprise. Sous réserve de prendre la dimension des galeries souterraines. Captivée par l’occupation incessante des fourmis coupe-feuilles, je cherche à participer. Entre prospection scientifique et curiosité enfantine, je dépose près de leur sillon de nouvelles matières taillées aux dimensions adéquates. Qu’elles les embarquent aussitôt, prêtes à intégrer ce nouveau substrat dans leur écologie précise. Que vont-elles en faire ? Y a-t-il à l’intérieur des fourmis laborantines ? Quelle drôle d’image que ces taches de couleurs vives ressortant peu à peu par les multiples orifices de la fourmilière.
Vivi dit que les fourmis n’ont pas de vacances. Qu’elles se lèvent à 4 h du matin et s’arrêtent de travailler à 7 h du soir. Bernardo dit qu’elles construisent des murs à l’intérieur de la fourmilière avec les morceaux de feuilles qu’elles découpent de ces grands arbres qu’on voit là bas, ceux avec les feuilles en dentelles. Sur internet, les fourmis coupe-feuilles font des réserves de cette matière, qu’elles mangent et dont les excréments ensuite obtenus permettent de nourrir le champignon dont elles raffolent.
RDV à la source
Performance, création in-situ, 2021
Le puits comporte, malgré qu’il soit au singulier, un S significatif. Peut-être suggère-t-il ainsi qu’il n’est qu’une entrée sur de multiples branches d’un réseau souterrain, et d’une planète poreuse ?
Je prospecte sur la présence de l’eau dans les ateliers Jeanne Barret. Cette réflexion autour de son parcours secret, de sa présence aujourd’hui et maintenant m’amène à questionner l’arrivée de la vie sur terre, et les conjonctions hasardeuses de sa mise en route. D’ailleurs, la vie existe-t-elle vraiment ? Oups, le caillou est tombé dans le puits.
Artiste plasticienne, photographe et vidéaste, commissaire.
Luce Moreau habite à Marseille ; elle est cofondatrice avec l’artiste Paul Destieu du collectif/association OTTO-Prod, ils travailleront en duo à partir de 2021 à la nouvelle direction artistique de l’association M2F Créations. Luce Moreau met en place depuis 2006 des projets curatoriaux et résidences d’artistes, tout en développant ses recherches artistiques personnelles dont les travaux font régulièrement l’objet d’invitations.
Différents temps de résidence artistiques en situations exceptionnelles (Observatoire de Haute Provence - CNRS, îles du Frioul, en Slovénie Suisse et Colombie auprès d’apiculteurs et méliponiculteurs, au sein d’une entreprise de nano-technologies à Genève) donnent lieu à des réalisations très spécifiques et permettent à l’artiste d’approfondir de façon quotidienne ses questionnements plastiques tant par empirisme que par la réflexion et l’observation. Ses récentes préoccupations artistiques sortent du champ de la lumière et de l’Espace pour entamer un projet à long terme côtoyant le vivant et les relations inter-espèces ; demeurent l’observation sensible de phénomènes naturels, ainsi que l’aspect expérimental de son approche.
Son travail en photographie, vidéo et installation a été régulièrement présenté lors d’expositions personnelles et collectives : elle a notamment participé aux Festivals d’arts numériques GAMERZ (Aix-en-Provence), ACCES-S (Pau), KIKK (Namur - Belgique) et au Parcours d’Art Contemporain de la Vallée du Lot ; ses œuvres ont été exposées au Musée d’Art Contemporain de Marseille, au FRAC PACA, Sciences Po (Paris), Musée d’Art et Histoire du Luxembourg, Musée d’Histoires Naturelles, Musée d’Art Moderne de Maribor (Slovénie), dans la Galerie parisienne 22,48 m2, aux Instants Chavirés (Montreuil), au ŁODŽ Art Center en Pologne ou encore lors du Mois Européen de la Photographie à Luxembourg. Ses installations étaient visibles comme performances lors du Festival Technomancie (Marseille) ou encore lors du GR2013 lors de MarseilleProvence2013.
Luce Moreau donne régulièrement des conférences à propos de son travail.
Brèches mécaniques
Installation, cire d’abeilles, 2020
L’installation « Brèches mécaniques » propose un support de fiction autour des notions de résilience et d’anticipation écologique. Elle vise à traiter de la capacité d’une espèce à récupérer un fonctionnement normal après avoir subi une perturbation : ici, la disparition des habitats naturels de l’abeille et sa sur-culture par l’humain, en proie à une désorientation et un abandon progressif de ses utopies communautaires.
Une imprimante 3D a été élaborée pour le projet afin de construire mécaniquement en cire d’abeilles un nid modélisé au plus proche de sa forme sauvage.
La réplique exacte des formes naturelles réalisée par la machine préfigure une vision dystopique, dans laquelle la mécanique attirerait artificiellement le pollinisateur afin qu’il s’y établisse et construise instinctivement l’habitat de sa colonie.
L’artiste installe ses constructions, à l’aide de cire fondue et de propolis, dans divers endroits ruraux ou urbains afin d’observer leur appropriation, ou non, par un essaim sauvage.
Maxime Berthou, Français né en 1981, sort diplômé de l’école supérieure d’art d’Aix-en-Provence avant d’intégrer le post-diplôme du Fresnoy Studio National des Arts contemporain de Tourcoing puis de suivre une formation pré-doctorale aux Arts Décoratifs de Paris.
Sa pratique artistique consiste à réaliser des essais cinématographiques à partir de l’expérience vécue lors de gestes performatifs. Son travail s’inscrit dans un contexte de recherche basé sur la pratique superposant un cadre artistique à un cadre scientifique.
Paparuda
Vidéo, 12 min., 2011
Paparuda est une installation vidéo de Monsieur Moo qui met en scène une performance publique au cours de laquelle l’artiste a déclenché une pluie artificielle. Localisée au dessus d’une forêt boréale située à la frontière du Canada et des États-Unis, ce geste artistique fait référence à un différend géopolitique entre les deux pays, à propos de la propriété des nuages.
Paparuda, acte 2 du triptyque Climat, est le titre d’une performance publique consistant à déclencher de manière artificielle des pluies à la frontière entre les États-Unis et le Canada. L’objet de cette performance est de faire écho à un accident géopolitique survenu en 1949 non loin de l’endroit où les USA avaient ensemencé des nuages se déplaçant vers le Canada. À cette époque de sécheresse, l’Histoire avait déjà soulevé le problème de la propriété du nuage et de l’eau qu’il contenait. Le Canada s’était alors plaint de s’être fait exproprié de cette pluie par ses voisins américains. À l’issue de cet évènement, Le Canada, sous mandat de l’ONU, a ratifié le traité R.Q.c.P-43.r1 légiférant les provocations artificielles des pluies en Amérique du nord. Pendant dix ans l’artiste Monsieur Moo a tenté d’obtenir l’accréditation du ministère de l’environnement canadien pour pouvoir réaliser sa performance. Cette loi n’ayant jamais été sollicitée en l’espace de 51 ans, aucun juriste ni avocat fédéral n’a été en mesure de l’appliquer dans le cadre d’un geste artistique.
Ces débordements juridiques, administratifs et politiques, viennent enrichir le propos de l’artiste qui tente ici de créer un jeu d’échelle dans la disproportion entre les besoins d’un projet et la familiarité de son sujet : une pluie.
DISCUSSION AVEC MATHIEU SIMONET AUTOUR DU PROJET PAPARUDA
Maxime Berthou & Mathieu Simonet collaborent à un projet écrit articulé autour du projet Paparuda, sa réalisation et ses débordements juridiques.
Mathieu Simonet est écrivain. Il est notamment l’auteur de quatre romans publiés au Seuil. Ancien président de la Société des gens de lettres, il a été avocat pendant 23 ans. Il a aussi été artiste-chercheur associé aux Ateliers Médicis et a été producteur d’une émission de radio pendant trois ans. Depuis de nombreuses années, il met en place des dispositifs d’« autobiographie collective » pour pousser les autres à écrire ; il a par exemple organisé le grand atelier d’écriture au Palais de Tokyo pour les 50 ans de France Culture, récolté les rêves de la nuit des détenus de la maison d’arrêt de Villepinte pour les lire à l’extérieur, orchestré des « Bals du silence » au Centre Pompidou et au Louvre. En 2017, il a réalisé son premier documentaire : Anne-Sarah K.
Mark Požlep est né en 1981 à Celje, en Slovénie. En 2006, il obtient son bachelor à l’Académie des Beaux-Arts et du Design de Ljubljana où il obtient également un master en Vidéo en 2009. Požlep a ensuite poursuivi son master avancé à l’École Sint-Lukas de Bruxelles où il a fait des recherches sur le transmédia. En 2019, il est diplômé de HISK – l’Institut Supérieur des Beaux-Arts – à Gand, en Belgique, où il vit et travaille actuellement.
Požlep travaille dans le domaine des arts visuels, de la performance, des installations spatiales et de la vidéo. Sa pratique artistique implique souvent de grands voyages, qui fonctionnent à la fois comme un art de la performance et de l’endurance ; ils sont des œuvres d’art en soi. C’est une exploration procédurale intense, visant à révéler la tension entre le politique et le poétique, l’action individuelle et l’impuissance personnelle. Le voyage n’est ni une illustration ni une métaphore, c’est une expérience, c’est la traversée de lieux réels.
Rencontre autour des projets : Hogshead, Southwind, Uisuki Et Pudgy
Conférence / rencontre avec les artistes
Réalisé à l’automne 2019, Southwind a consisté à restaurer un petit bateau à vapeur traditionnel américain afin de descendre à son bord le Mississippi depuis Minneapolis jusqu’à La Nouvelle-Orléans. Volontairement équipé d’une chaudière limitée, le petit bateau devait s’arrêter quotidiennement pour permettre de ramasser du bois. Les escales ont également permis de récolter les 42 variétés de maïs disponibles dans les 10 états traversés avant de les transformer dans le bateau devenu mini-distillerie à son arrivée. Cette mutation du maïs produit du moonshine, alcool modeste et emblématique de la prohibition aux États-Unis.
« [...] PRODUCTION DE MAÏS ET ANTHROPOCÈNE
Pendant le voyage, nous avons rassemblé des échantillons de différents types de maïs de 10 états différents que nous avons parcourus : Minnesota, Louisiane, Wisconsin, Illinois, Kentucky, Tennessee, Mississippi, Iowa, Missouri et l’Arkansas. Nous avons transporté les échantillons de maïs avec nous sur le bateau, et le reste a été envoyé par des agriculteurs à Seven Three Distillery à La Nouvelle-Orléans. Nous avons recueilli des interviews d’agriculteurs concernant leur rentabilité et leur vie au bord du fleuve et leur position sur l’anthropocène comme l’un des principaux acteurs du maïs industriel agricole.
Le long de la rivière, nous avons rencontré les multiples couches d’un paysage touché par le capitolocène.
[...]
Tous les agriculteurs que nous avons rencontrés utilisent des cultures OGM. Ils nous ont expliqué que les cultures génétiquement modifiées restreignent l’utilisation de pesticides et d’herbicides et donc il est considéré comme un progrès dans l’agriculture. Leur déni du changement climatique est organisé par des intérêts industriels, politiques et idéologiques. L’utilisation d’engrais, de pesticides et le carburant fait de l’agriculture un contributeur majeur à la mauvaise qualité de l’air et de l’eau et au changement climatique. »
Robertina Šebjanič, basée à Ljubljana, dont le travail tourne autour des réalités biologiques, chimiques, politiques et culturelles des environnements aquatiques. Elle explore l’impact de l’humanité sur d’autres espèces et sur les droits des entités non humaines, tout en appelant à des stratégies empathiques envers les autres espèces à adopter. Dans son analyse du cadre théorique de l’Anthropocène, l’artiste utilise les termes «aquatocène» et «aquaforming» pour désigner l’impact de l’homme sur les milieux aquatiques.
Ses recherches s’orientent depuis plusieurs années vers un projet développé entre bio-art, performance audiovisuelle, art sonore, installation et environnements immersifs, ambiants et interactifs.
Dans une perspective d’intégration interdisciplinaire et informelle, elle travaille souvent en collaboration avec d’autres auteurs (artiste, scientifique, humaniste, décideurs, hackers…).
Elle a étudié à l’Académie des Beaux-Arts et du Design de Ljubljana (SI), à l’École d’Arts Appliqués Famul Stuart de Ljubljana (SI) ainsi qu’à l’École des Beaux-Arts Valand de Göteborg (SE).
Aquatocene - Subaquatic quest for serenity
Performance audiovisuelle, depuis 2016
Aquatocène / La quête subaquatique de la sérénité étudie le phénomène de la pollution sonore sous-marine créée par l’homme dans les mers et les océans. Les compositions sonores sont un mélange entre la bioacoustique de la vie marine (crevettes, poissons, oursins, etc.), l’acoustique aquatique et la présence de bruit généré par l’homme dans les océans et les mers du monde.
Au cours des dernières années, Robertina a réalisé un certain nombre d’enregistrements à l’aide d’hydrophones à différents endroits du monde. Le bruit sous-marin affecte un grand nombre de formes de vie marine qui dépendent de l’environnement sonore subaquatique pour survivre.
Les compositions audio du paysage sonore subaquatique nous encouragent à réfléchir à l’impact sonore anthropique sur l’habitat sous-marin et la vie marine, ainsi que d’éclairer la conscience et de souligner l’importance de maintenir des environnements sonores sûrs pour les animaux vivants dans les océans, les mers, les lacs et les rivières du monde.
MERCREDI 23 JUIN, 14H30 : DISCUSSION PUBLIQUE
AUTOUR DE LA PERFORMANCE AQUATOCÈNE ET DE LA POLLUTION SOUS-MARINE LIÉE À L'ACTIVITÉ HUMAINE
Les chercheurs scientifiques Delphine Thibault, Thierry Perez et Christian Tamburini sont invités à échanger publiquement suite à la performance de Robertina Šebjanič.
Delphine Thibault, MCF AMU, Je suis Océanographe biologiste, spécialisée du zooplancton et tout particulièrement des organismes gélatineux. Je m’intéresse a la biodiversité et a la distribution spatiale et temporelle du zooplancton dans différentes regions du monde. Un autre volet de mes recherches portent sur les espèces invasives et leur role dans le fonctionnement des écosystèmes côtiers. La physiologie du zooplancton crustacés et gélatineux est aussi un axe de recherche important afin de mieux comprendre la dynamique de leur population et leur position dans les reseaux trophiques pélagiques.
Christian Tamburini DR CNRS. Océanographe microbien, je m’intéresse à l'interaction microorganismes/matière organique en cherchant à coupler mesure d’activités in situ, diversité et biogéochimie pour mieux comprendre la pompe biologique du carbone en particulier en zones méso- et bathypélagique. Le développement d’instrumentation hyperbare nous permet de réaliser des prélèvements et des mesures en condition in situ. Depuis quelques années, nous cherchons également à faire le lien entre la bioluminescence et le cycle du carbone. Sur ce volet bioluminescence, un volet application est également développé en lien avec l’architecture, l’art et la médiation scientifique.
Thierry Perez. En écologie marine, mes travaux de recherche sont fondamentalement naturalistes et interdisciplinaires. Spécialiste des éponges, je décris régulièrement des taxons nouveaux pour la science, réalise des inventaires de biodiversité en explorant particulièrement les grottes sous-marines, et étudie toutes les facettes de leur biologie et de leur écologie.
Mon interdisciplinarité est plurielle, avec la chimie de l’environnement au début de ma carrière, avec la chimie des produits naturels et la métabolomique pour traiter aujourd’hui de questions d’écologie chimique marine, ou encore avec l’histoire environnementale pour mesurer les effets à long terme du changement global sur la biodiversité marine.
Programme réalisé grâce à l'aide précieuse de Thierry Botti - Observatoire des Sciences de l'Univers Institut Pythéas (CNRS - IRD - Aix-Marseille Université).
Špela Petrič, artiste slovène des nouveaux médias et ancienne chercheuse en sciences, est actuellement basé entre Ljubljana et Amsterdam. Elle a obtenu un doctorat en biomédecine à l’Université de Ljubljana, en Slovénie, et un Master avancé en arts de LUCA, Bruxelles, Belgique.
Sa pratique entre sciences naturelles, milieux humides et performance est une entreprise multi-espèces. Ses expériences artistiques rejouent des relationnalités étranges pour révéler les fondements ontologiques et épistémologiques de nos sociétés (bio)technologiques, tout en défiant ces possibilités. Une grande partie de ses travaux récents porte sur la vie végétale.
Son travail a été présenté dans de nombreux festivals, expositions et événements éducatifs à travers le monde (Centre Pompidou (Paris, FR), Abandon Normal Devices (Grisedale Forrest, UK), Gamerz (Aix en Provence, FR), Touch Me Festival (Zagreb, CRO), Playaround (Taipei, TW), Electronica (Linz, AT)). Pour son travail, elle a également reçu plusieurs prix, dont le White Aphroid, le Bioart and Design Award et un prix de distinction au Prix Ars Electronica.
Confronting Vegetal Otherness: skotopoiesis
Vidéo-installation témoignant de la performance, 22 h, 2015
Skotopoiesis (dans le sens façonné par l’obscurité) est la première performance de la série tentant l’intercognition plante-homme. Dans cette pièce de longue durée, l’artiste et le cresson en germination se font face, éclairés par une projection de lumière. Le processus biosémiotique se produit par obstruction de la lumière - l’artiste jette une ombre sur le cresson pendant 12 heures par jour, ce qui entraîne l’étiolation (blanchiment) des plantes. L’effet est médié par les phytochromes, l’un des capteurs de lumière non photosynthétiques des plantes. L’intensité lumineuse diminuée stimule la production d’auxine, une hormone végétale qui acidifie la paroi cellulaire, facilitant son allongement. Les tiges du cresson deviennent longues et pâles ; les feuilles sont plus clairsemées, le tout dans un effort de la plante pour pousser à partir de l’ombre.
Au fur et à mesure que le cresson s’allonge, l’artiste végétalisée rétrécit - rester immobile pendant une période prolongée diminue la hauteur du corps de l’artiste en raison de la perte de liquide des disques intervertébraux. Ainsi, la preuve de l’intercognition est observée à travers les changements physiques de la plante et du partenaire humain.
The Wa
« Le travail de The Wa prend racine dans le graffiti mais se déplace très vite vers l’action et l’intervention urbaine. Son geste est étroitement lié à ses multiples voyages dans le monde et surtout en Europe : il désoriente et s’amuse des mythes, il trouble l’ordre collectif, truque les valeurs conventionnelles, simule le réel, déconnecte la logique, défie l’institution, bref il joue et propose ses doutes. Il se réapproprie la technique et prend ce malin plaisir à jouer des possibilités extrêmes de l’art. The Wa se définit et se comprend parfaitement comme acteur du mouvement permanent de l’espace urbain. Il se camoufle en son sein et circule au travers. Son travail s’imprègne alors d’un regard cynique, d’une pensée parodique, et d’un humour caustique porté sur l’organisation provocante d’un monde incertain. » [1]
Olabo
« Le travail de Olabo prend également racine dans la culture graffiti mais bien plus profondément dans l’élégance du bois. Ce charpentier de formation trouve son habileté artistique dans ses qualités de constructeur, de bâtisseur. Il vient alors démontrer que toute la puissance de l’art née avant-tout d’un savoir-faire technique appuyée d’un regard particulier. Olabo s’inspire également de ses différents voyages à travers l’Europe et deux autres majeurs en Équateur et en Birmanie. Olabo propose une dynamique plastique au profit d’une prise de conscience visuelle sur des contextes du monde qui l’interrogent. Également acteur de l’espace public, Olabo se fera reconnaitre — sensible et féroce, il vient également percuter cette société qui n’a pas fini de jouer son spectacle précaire car insaisissable. » [2]
The WA & Olabo
« Naturellement, c’est entre un saut de barrière et deux pinces coupantes que the Wa et Olabo se rencontrent… L’un vient de l’art et l’autre du bois. L’un a fait les beaux-arts, l’autre était charpentier. The Wa et Olabo bricolent alors aujourd’hui un itinéraire commun, autour d’un savoir artistique généreux : agir, faire sa part. Loin de la salle d’attente du marché de l’art contemporain, suspect de la street credibility, ces deux baroques n’attendent plus. Ils ne supportent pas de faire la queue, ils se débrouillent à dévier l’attente, ils contournent la patience, creusent l’urgence et vous surprennent dans l’anonymat. Ils agissent tout deux entre deux socles de vertiges : le risque poétique et l’engagement fugace. The Wa et Olabo ne sont ni punk ni anarchistes, ils sont poètes et bidouilleurs, artistes et inutiles, charmants et suspects, ils sont là…invisibles et bienveillants…et le temps que vous compreniez cette définition, ils vous cambriolent dans vos certitudes. » [3]
[1] Manu Berk, « Olabo et The Wa à Nouakchott » [2] Ibid [3] Ibid
The Fountain
Vidéo, 37 min., 2014 / 2015
Fountain montre sous une forme hybride de making of et de performance filmée le périple de plusieurs mois mettant en scène les deux artistes ; partant du simple constat que l’eau est un bien commun privatisé par les géants du capitalisme, on les suit depuis le « prélèvement » de barres de métal soutenant les grillages de protection de l’usine Nestlé jusqu’à leur détournement en outil de forage dans une région désertique de Mauritanie.
« [...] On pourrait alors comprendre le travail de The Wa dans sa volonté à créer des nouvelles zones de raisonnement temporaire, pour paraphraser les zones d’autonomies temporaires dont parle Hakim Bey. Il agit sur le réel et le comprend comme décor du monde et comme décor de “son monde” ».
La projection de The Foutain sera suivie d’une présentation des travaux de l’artiste The Wa ainsi qu’une programmation de vidéos « The Wa & friends » autour des thématiques portées par Métaboles.
« Thomas Tilly est un musicien utilisant le microphone et le haut-parleur comme principaux instruments de création. Centré sur l’étude de l’environnement sonore et sa confrontation avec l’espace dans lequel il existe, le travail de Tilly emprunte autant à la recherche musicale expérimentale que scientifique.
Il ne s’agit pas que de capter le son, mais de placer le microphone au même rang que l’instrument de musique et d’envisager la situation de cet instrument dans l’espace comme une méthode de composition ; il s’agit de détourner son rôle d’outil de communication pour appréhender l’onde sonore autrement. S’attaquer à un immatériel croisant tout ce qui constitue et conditionne le matériel, s’attacher à parler et user du bruit comme quelque chose de précieux et unique, et confronter ce bruit à ce que l’on appelle musique. » [1]
[1] https://www.lafayetteanticipations.com/fr/artiste/thomas-tilly
Codex Amphibia
Phonotaxis (indénombrable), nom : capacité à s’orienter en suivant une source sonore.
Alors que le premier volet de ce travail : Codex amphibia (an interpretation of the explosive breeding phenomenon) – Glistening examples 2018 – pointait la question de l’interprétation des langages non humains, Codex amphibia (phonotaxis) aborde lui le pic de l’explosion comme point de référence d’un milieu. Les enregistrements et compositions issus de ce travail de terrain explorent le cœur du phénomène et sa porosité avec l’autour ; un autour fait d’autres dynamiques, d’autres timbres, d’origines humaines et non humaines. Ces pièces ont étés réalisées au fil de nos observations de terrain et en parallèle d’un travail de recherche mené par Antoine Fouquet et moi même avec l’aide d’une équipe de bénévoles, puis détaillé par Antoine et plusieurs collaborateurs dans l’article « HETEROSPECIFIC CHORUS ATTRACTION IN TROPICAL FROGS ». Par le frottement de nos deux approches scientifique et artistique ; approche hybride ne faisant que nous pousser plus avant dans nos questionnements et paradoxes, nous nous accordons (peut-être) les possibles d’un autre rapport à cette forêt.
« En nous posant la question de la phonotaxie entre espèces dans les reproductions explosives en Amazonie, c’est à dire l’existence où l’absence de relations interspécifiques, dans le son, nous nous engageons forcément à interroger la perception que nous, humains, avons d’un milieu. Le changement abrupt de dynamique induit par le phénomène est aussi le nôtre, et nous nous retrouvons physiquement et mentalement inclus dans un processus qui nous échappe. Nous sommes dérangés, attirés, fascinés, mais n’avons en aucun cas de réelle compréhension ou maîtrise de l’instant, de ses enjeux, des stratégies qu’il déploie. Écouter, observer, enregistrer, filmer, sans pouvoir dépasser le stade de l’interprétation. »
(Suite du texte ici)
sortie du 2nd volet de Codex amphibia (phonotaxis)
CD et Digital, Aposiopese records.
Pre-order : https://label-aposiopese.bandcamp.com/album/codex-amphibia-phonotaxis
V O O G T est né de la rencontre entre Madely Schott et Phabrice Petitdemange à Bruxelles en 2016.
Ils sont actuellement basés à Marseille et membres des Ateliers Jeanne Barret.
Madely Schott est performeuse et plasticienne.
Phabrice Petitdemange est auteur/compositeur, performeur et plasticien.
V O O G T propose des installations/performances à géométries variables, imaginant de nouvelles mythologies personnelles et collectives.
V O O G T c’est une écriture singulière et protéiforme guidée par l’esprit du glanage, de la bricologie et de l’hybridation.
V O O G T se déploie au croisement des arts plastiques, de la vidéo, de la performance et de la musique pour faire émerger une réalité onirique.
V O O G T fait évoluer ses projets en lien avec le contexte environnant.
Le duo a proposé sa première exposition à art-cade, Galerie des Grands Bains Douches de la Plaine, Marseille, en octobre 2019.
Il est notamment intervenu au Festival Actoral, Montevidéo (Marseille, 2019), BLAUBLAU Festival (Zurich, 2018), Festival Les Arbories (Les Arbories, 2018), La Déviation (Marseille, 2018), DAF Festival (Genève, 2018), Volapück (Tours, 2017), Festival MIMI, L’embobineuse (Marseille, 2019), La machine à coudre (Marseille, 2017), Festival des arts éphémères, Parc de la Maison Blanche (Marseille, 2017).
Nora Neko collabore avec V O O G T en tant que développeur arts numériques et musicien/bruitiste sur les performances/concerts.
Méraki
* FILM DIFFUSÉ EN PREMIÈRE *
« Entre septembre et novembre 2018, nous avons investi un camping abandonné attenant à une plage jonchée de vestiges plastiques stratifiés au gré des flux et reflux de la mer Méditerranée. Ce terrain de jeu, déserté depuis une vingtaine d’années, portait initialement le nom de Camping Gournia Moon.
Équipés d’un panneau solaire afin de nous assurer un minimum d’autonomie, nous avons entrepris de nettoyer, lentement mais sûrement, la plage.
Immergés dans ce décor post-apocalyptique isolé de la synergie du quotidien, nous avons décidé de filmer cette quête en partant du postulat suivant : “L’humain s’est vaincu lui-même. Deux rescapés font face aux vestiges d’un monde dont ils n’ont plus que de vagues souvenirs. “»
Comment réorganiser les sociétés humaines dans leurs relations au vivant, pour mettre un terme à l’extinction en cours de la vie sur Terre ?
Telle est la tâche à laquelle veut contribuer Wild project, une maison d’édition indépendante qui a œuvré à importer et à acclimater en langue française les pensées de l’écologie dans la décennie 2010–2020.
Wild project invite à dépasser le projet de civilisation moderne, avec : des ouvrages fondateurs de la pensée écologiste (collection ‘Domaine sauvage’), des essais d’écologie politique (collection ‘Le Monde qui vient’), des récits situés (collection ‘Tête nue’), et une collection de poche (‘Petite bibliothèque d’écologie populaire’).
Basées à Marseille, une ville qui brouille les frontières entre Nord et Sud, entre nature et culture, les éditions Wild project ont donné naissance aux Sentiers Métropolitains, des itinéraires qui explorent les relations ville-nature et centre-périphérie, pour inventer la ville écologique de demain.
Des révolutions philosophiques aux luttes politiques : l’évolution de la maison témoigne d’une décennie d’effervescence éditoriale et d’hybridation des enjeux. Après avoir été à l’avant-garde des pensées de l’écologie, Wild project entend désormais contribuer à leur mise en œuvre.
Bertrand Wolff: laptop, synthétiseur /// Damien Ravnich: batterie, pad
Postcoïtum est le projet de Damien Ravnich et Bertrand Wolff, construit autour du mariage de l’instrumentale et de l’électronique et faisant appel à des influences hybrides autour de textures idm, de rythmiques indie rock ou encore de sonorités industrielles. Le duo piège par un ensemble de curiosités sonores avant de nous avaler par la force hypnotique d’un système mélodico-rythmique narratif. L’univers suggéré laisse alors la place aux possibles en nous emmenant vers le transcendantal, le tragique, l’incongru, avec un paysage sonore vaste et éclectique.
Lorsqu’on parle de Zar Electrik, on parle d’une musique sans code et sans frontière.
C’est la rencontre de deux amis marseillais : Anass Zine, une voix envoûtante aux influences maghrébines ainsi que ses nombreux instruments traditionnels (gumbri, oud...) et Arthur Péneau, une voix profonde, introduisant des influences africaines hybrides parsa kora qu’il mystifie avec des effets électriques. Puis la connexion avec Miosine (Didier Simione) vient sublimer le tout, dernier élément du trio. Celui-ci apporte sa connaissance et sa maîtrise des machines, des synthés et des codes de la musique électronique. La synthèse est explosive. Ils créent à eux trois une musique riche et généreuse une traversée entre Maghreb, Afrique Subsaharienne et Occident qui nous emmène dans un voyage transcendant. Avec leur groove électronique, c’est une énergie pure invitant à la danse. Leur complémentarité ne s’entend pas seulement, elle se ressent, elle se voit. Ponctuée par des sourires, la musique de Zar rassemble les troupes pour un moment de fête et de convivialité.
Chloé Despax, sous le nom de La Sirocco, se produit plusieurs fois par mois comme DJ, faisant danser les foules sur de la musique africaine, antillaise, arabe et leurs versants électroniques à Bruxelles, Paris, Nantes, Liège, Anvers, Barcelone... et Marseille.
Infos pratiques
Ateliers Jeanne barret
5 boulevard sévigné
13015 Marseille
com.jeannebarret@gmail.com
www.jeannebarret.com
Métro : Bougainville
Entrée à * PRIX LIBRE *
Adhésion obligatoire aux Ateliers Jeanne Barret
Petite restauration et bar sur place (Les Cuistotes) à partir de 19h jusqu'à 21h30
Accueil du public 30 minutes avant l’horaire indiqué sur le programme, dans le respect des normes sanitaires en vigueur
FERMETURE DU LIEU À 22 h 45
Dans le cadre de la situation sanitaire liée au COVID 19, le masque est obligatoire pour les adultes et la jauge limitée pour les visites et les événements de l’exposition.
Masques et gel mis à disposition du public.
Merci de respecter les distances de sécurité et les gestes barrières.
Fermeture des portes à 22h45.
1979 - MCMLXXIX.free.fr
L’association mille-neuf-cent-soixante-dix-neuf est une association d’artistes par des artistes pour des artistes.
Elle a été fondée en 2017, par Sylvain Huguet. Son but est de promouvoir la recherche, la création et la diffusion d’œuvres artistiques et de projets culturels utilisant les technologies comme médium.
Afin de favoriser les échanges et d’instaurer des passerelles entre institutions, populations et acteurs culturels, elle se donne comme moyen, l’organisation d’événements artistiques, l’élaboration d’expositions et la réalisation de publications et d’éditions imprimées et/ou en ligne, afin d’accompagner les publics dans la découverte de ces nouvelles formes artistiques.
Elle présente des artistes qui interrogent nos rapports aux technologies par le biais d’expositions, de conférences et de performances, liant innovations techniques et réflexions actuelles. Ces initiatives s’appuient sur la volonté de l’association et de ses artistes de démocratiser la pratique des nouvelles technologies et de promouvoir la réalisation de projets qui utilisent le multimédia comme outil de création de développement et de recherche et s’interroger sur l’utilisation des technologies actuelles dans des champs artistiques.
D.D.A. Contemporary Art - www.diffusingdigitalart.org
DDA Contemporary Art est une plateforme artistique dont la mission est de promouvoir la recherche, la création et le rayonnement de commissaires et d’artistes en arts visuels et sonores en France et à l’international.
La production d’œuvres, la réalisation d’expositions et de performances, la mise en place de temps exploratoires et l’organisation de résidences (Japon, Maroc, Vietnam, Suisse, Colombie, Québec…) se font tout au long de l’année, par le biais de différentes collaborations et partenariats, sans aucune logique temporelle.
L’association mène une recherche spécifique en art sonore et en lien avec l’Asie (Japon, Hong Kong, Vietnam,…) depuis sa création.
L’association a été fondée en 2012, basée à la Galerie des grands bains douches, Marseille.
Elle co-produit “Les Ateliers Jeanne Barret”, ateliers d’artistes et espace de diffusion, Bougainville – Marseille.
Les Ateliers Jeanne Barret- www.jeannebarret.com
«Exploratrice et botaniste, méthodiste subversive et inventive, première femme à avoir parcouru par les mers le monde en son entier... la figure libre et progressiste de Jeanne Barret abrite notre besoin de nouveaux espaces, nos envies de rassemblement, nos projets de travail horizontaux.
Nous nous ancrons avec elle dans le quartier de Bougainville qu’elle a accompagné lors de l’expédition rapportant l’arbuste fleuri du même nom. Nous illustrons son interdisciplinarité et le mélange des genres qui lui permit l’aventure. Nous nous inscrivons dans sa démarche de travail collectif à long terme et aux multiples inconnues.
La volonté d’expérimentation et de recherche nous a réuni autour d’un lieu à partager. Les terrains pressentis d’expérimentation et de recherches sont nombreux : pratique artistique et questionnements de sa monstration ; écologie des matériaux et des relations ; rencontre avec un quartier, ses habitants et développement relationnel à travers l’art, le son, le jardinage ; vie en société et valorisation des Communs ; croisement et téléscopage des générations, des individus, et de leurs spécificités ; circulation et mutualisation des savoirs.
Le lieu :
- une majorité d’ateliers d’artistes, lieux de production et de travail.
- une convergence des activités vers les habitants du quartier de toutes générations
- un croisement des pratiques entre différents corps de métiers
- un accompagnement à la professionnalisation des jeunes artistes du territoire
M2F Créations | Lab GAMERZ - www.lab-gamerz.com
L’association M2F Créations | Lab GAMERZ existe depuis 2003, fondée par des artistes, son but est de promouvoir la recherche, la création et la diffusion d’œuvres artistiques multimédia et d’accompagner les publics dans la découverte de ces nouvelles formes artistiques.
Depuis 2009 installée au Patio du Bois de l’Aune à Aix-en-Provence, elle développe un laboratoire artistique liant Art, Science et Nouvelles Technologies, en proposant des résidences d’artistes et des ateliers basés sur la transmission de savoir-faire technique et sur la création d’œuvres multimédia. Cet espace combine divers équipements : ordinateurs, interfaces électroniques (circuits, Arduino…), imprimante 3D, différents types de capteurs, casques d’immersions (Réalité Virtuelle), équipement vidéo 3DS, studio 3D holographique, et plus encore. À la façon d’un laboratoire de recherche, les utilisateurs sont encadrés par un personnel compétent (programmeurs, électroniciens, artistes-chercheurs…)
L’association met en place des échanges culturels entre différentes structures européennes et artistes internationaux. Ses projets tels que le festival GAMERZ, présentent des œuvres multimédia qui interrogent nos rapports aux technologies par le biais d’expositions, de conférences et de performances, liant innovations techniques et réflexions sociétales. Depuis 2007, grâce à différents projets européens soutenus par le programme Culture de l’Union Européenne, elle organise des échanges avec ses partenaires européens (Turquie, Slovénie, Slovaquie, République Tchèque, Portugal, Allemagne…) des actions pédagogiques et de médiation, des workshops, des résidences artistiques et des expositions sur l’utilisation des nouvelles technologies dans des champs artistiques allant de l’art contemporain aux arts numériques.
OTTO-Prod - www.ottoprod.com
OTTO-Prod est une association basée à Marseille depuis 2006.
Fondée par des artistes, son activité est dédiée à la création contemporaine alliant programmes de production et de diffusion. Depuis une quinzaine d’années, l’association soutient des artistes émergents et confirmés dans la réalisation d’œuvres et accompagne le public à la rencontre des formes de créations, de pratiques actuelles et d’évènements culturels.
L’association investit la création artistique comme un lieu de réflexion, de partage d’expériences sensibles et de transmission des savoirs favorisant le développement du bien commun. Elle soutient la mission de l’art en tant que vecteur de réflexion individuelle et collective capable d’ouvrir des perspectives inédites et singulières sur notre histoire, notre environnement et ses transformations.
Elle favorise le développement des interactions entre disciplines et secteurs en privilégiant les projets à caractères coopératifs et transversaux. Enfin, elle module son éco-système de production en fonction des ambitions multiples de chaques projets en facilitant l’accés et la prise en main d’outils professionnels qu’ils soient traditionnels ou contemporains.
OTTO-Prod développe différents types de propositions curatoriales sous la forme d’expositions collectives ou monographiques à Marseille, en France et à l’étranger. Mis en place en coopération avec différents institutions, musées, galeries et festivals, ces projets participent à la circulation des pratiques, des idées, tout en soutenant activement la mobilité et la promotion des artistes. Ces expositions mettent régulièrement en avant des productions originales issues des programmes de résidences, elle invite le public à la découverte et au dialogue tout en cherchant à singulariser nos expériences aux œuvres.
Direction artistique
Constance Meffre et Luce Moreau
Organisation
Paul Destieu
Sylvain Huguet
Constance Meffre
Luce Moreau
Administration
Aurélie Berthaut
Claire Guerin
Régie générale
Madely Schott
Régie son
Nicolas Dick
Régie vidéo
Félix Neumann
Projection
Hexalab
Traduction
Delia Morris
Interprétariat
Faustine Ballin
Cordiste
Hugo Paraponaris
Graphisme
Rovo
Impressions
Tchikebe!
Médiation
Nolwenn Bour
Pauline Lavigne du Cadet
Gwenaëlle Le Gal
Luisa Metz
Assistants
Cléo Verstrepen
Yoav Yaron
Arthur Thomas
Lucas Compagnoni
Louis-Marie Ropars
Captation vidéo
Ludivine Porot
Catering
Les cuistotes
Remerciements :
Les membres de Jeanne Barret (Sylvain Berard, Rémi Bragard, Guillaume Calas, Pierre Laurent cassiere, Nour Cheddade, Antonin Dedet, Gilles Desplanques, Tom Dunbar, Diane Guyot de Saint Michel, Marine Leflour, Charlotte Morabin, Olivier Nattes, Julien Oppenheim, Phabrice Petitdemange, Fred Pradeau, Damien Ravnich)
Les bénévoles
Pierre Emmanuel Reviron
Qui sont Les Mama Alpha ?
Les Mama Alpha sont des mamans d’élèves de l’école maternelle Extérieur qui se retrouvent pour apprendre, découvrir, se rencontrer et partager des moments conviviaux.
Assiettes à 5 euros (ou 500 barres), pâtisseries maison, tous les soirs du festival de 19h à 21h30.
Jeanne Barret a une monnaie locale : le barre. Une «baque» de change est installée à l’entrée du lieu.
Après avoir travaillé 5 ans dans un casino en tant que croupier, Phabrice petitdemange du duo voogt
propose à Jeanne Barret une monnaie qui la représente pour que le symbole fort de l’argent souvent
traumatisant disparaisse afin de laisser place à la perception d’un monde rêvé.
Aujourd’hui Phabrice est à la première étape des billets, c’est à dire l’étape du graphisme, du filigrane et du choix de l’unité.
Ensuite viendra la création artisanale du papier.
Le graphisme conjugue des représentations de différents espaces d’acceuil de chez Jeanne ainsi que les nouveaux mondes VOOGTIEN illustrés ici par les dessins de Madely Schott.
Le filigrane est réalisé grâce à le technique du Tatami Zomé, technique japonaise qui consiste à marteler sur le billet des végétaux fraîchement cueillis pour réaliser une impression unique.
Et enfin l’unité choisie est la barre qui équivaut à un centième d’euro soit 100 barres = 1 euro
Ainsi tout le monde se sent riche !
Mais c’est plus tard au cours de la soirée chez jeanne que nous verrons ensemble de quoi nous sommes réellement riches…
Rap d’argent des VOOGT :
https://www.youtube.com/watch?v=isr5oOlsMoA&list=PL6Iu_InEwdooCTT_DmVfw6xMWDZXUfiDb&index=6